Un bâtiment peu performant est très souvent un bâtiment peu confortable.
Ainsi en plus de la facture énergétique superflue, la vie quotidienne peut être dérangée par des courants d’air, des écarts de température gênants, des variations d’humidité désagréables, des bruits parasites…
Dans le cadre d’une rénovation, il faut être sensible à l’amélioration du confort des utilisateurs du bâtiment. Cette donnée est donc centrale dans la réalisation de l’audit énergétique préalable aux travaux au cours duquel les sources de déperditions du bâtiment et d’inconfort des habitants sont recherchées.
Cet audit permet donc de trouver des pistes d’amélioration aux différents conforts nécessaires au bien-être.
Confort thermique : pas de coup de chaud, pas de coup de froid
Une mauvaise isolation et une mauvaise étanchéité à l’air sont souvent à l’origine des variations de températures et courants d’air dans les bâtiments. D’un point de vue concret, vous êtes peut-être victime chez vous de sensation de « parois froides » ou encore de sensation de « pieds froids » au niveau des planchers. L’objectif de l’audit énergétique est de déceler les causes de ces différents désagréments et de définir les travaux qui permettront d’obtenir une température moyenne peu variante entre les pièces. Bien que la notion de température idéale soit plutôt subjective, la rénovation énergétique cible une température moyenne entre 18° et 21°.
Confort acoustique : le bruit qui énerve
Saviez-vous que dans les années 70’s, les immeubles en barre ont été construit sans aucune notion de confort acoustique créant dès lors de nombreux problèmes de voisinage ? Sans aller si loin, chacun chez soi peut être victime de pollution sonore : trafic routier, trafic aérien, bruits intérieurs… Dans le cadre d’une rénovation, il faut prendre en compte les spécificités de localisation de votre habitat et toutes ces notions de confort acoustique. Travailler sur les équipements, les isolants mais aussi sur l’étanchéité à l’air permet d’améliorer ce confort. En effet un isolant même acoustique s’il n’est pas bien mis en œuvre laisse s’infiltrer l’air par les inétanchéités, le bruit passe alors dans l’enveloppe, et peut créer des vibrations désagréables.
Confort hygrométrique : l’humidité, comment trouver la bonne dose ?
La gestion de l’humidité de l’air requiert une attention particulière.
Pour rappel, l’humidité contenue dans l’air intérieur est le mélange de la vapeur d’eau de l’air extérieur ajoutée aux apports internes liés à l’activité des habitants (cuisson, douche..). N’oublions pas également qu’en respirant, chacun d’entre nous produit 40 grammes de vapeur d’eau par heure lorsque nous dormons et jusqu’à 150 grammes par heure lorsque nous sommes en activité.
Quels sont nos besoins en termes d’hygrométrie ?
L’audit énergétique et plus globalement la démarche de rénovation consiste à trouver un équilibre entre un air trop humide et un air trop sec. Le premier cas risque d’engendrer dégradation du bâti et allergies par l’apparition de moisissures alors que le second cas favorise l’irritation et l’assèchement des muqueuses, facteur de difficultés respiratoires.
Un bon confort hygrométrique est souvent caractérisé par un taux moyen d’humidité relative dans l’air ambiant, compris en moyenne entre 40 et 60%. Pour atteindre un tel objectif, l’audit énergétique permettra de définir les actions à entreprendre : perfectionnement du système de ventilation, amélioration de l’étanchéité à l’air pour augmenter la température de surface des parois froides de l’habitat et donc éviter les risques de condensation…
Confort olfactif : ces odeurs qui nous gâchent la vie
Toutes les odeurs ne sont pas le résultat de toxicité dans l’air ! Cependant, même à petite dose, des odeurs nauséabondes peuvent devenir des gênes quotidiennes. Elles peuvent provenir de l’intérieur du logement (cuisine, cave…) comme de l’extérieur. L’audit énergétique permet aussi de traiter cette question en travaillant sur la ventilation et l’aération de ces odeurs. Pour assurer le bon fonctionnement de la ventilation par exemple, il est nécessaire de travailler sur l’étanchéité à l’air de l’environnement (des flux d’air parasites peuvent venir dérégler une VMC double flux notamment).
Ces notions de confort sont toutes liées à la question de la performance du bâtiment. C’est pour cela que l’audit énergétique, dont vous trouverez les étapes ici, intègre pleinement ces notions.